De nombreux sites vous proposent le standard et l'histoire du Berger Belge. Je pense qu'il n'est nullement nécessaire que je développe cette partie. Je vous propose donc de découvrir quelques citations que j'affectionne particulièrement et qui correspondent parfaitement à mes idées.

Voici donc quelques citations des Grands Monsieurs qui ont contribué à la séléction de cette noble race qu'est le Berger Belge. Je souhaite par ailleurs leur rendre hommage car sans leur participation nous ne connaîtrions probablement pas ce fabuleux chien.

« Quelle que soit la race d’animaux qu’il s’agit d’améliorer, nous avons toujours préconiser les concours aux expositions. Toutefois, nous avons attaché une plus grande importance aux épreuves pratiques du travail et aux records.»

« Tout chien de berger s’il veut faire honneur à sa race, doit compter dans son pedigree au moins deux ancêtres au deuxième degré au plus loin, s’étant distingués aux épreuves de travail pratique. Si cette condition n’est pas suivie, la race doit dégénérer fatalement.»

« Nous n’admettons pas, et nous n’estimons pas digne d’encouragement tout animal, chien, cheval, poule, canard, pigeon, qui ne serve pas à quelque chose. Il est complètement inutile, sinon nuisible, de prodiguer les encouragements dans un autre sens, que dans le sens spécial de la perfection du travail à fournir »
Louis Vander Snickt – mort en 1911

«  Je dois vous avouer que j’ai largement payé de mes efforts une expérience malheureuse de plus de dix ans. J’étais en possession d’une souche de teckels de toute beauté, qui remportèrent partout des succès d’exposition fort appréciés par moi-même. Et j’y tenais beaucoup. Ces chiens, quoique très bien bâtis et admirablement charpentés, manquaient des qualités fondamentales et des aptitudes nécessaires pour le travail sous terre auquel je les destinais. Pendant dix ans, j’essayais des correctifs en usage : dressage méthodique et varié, infusion de sang de chiens travaillant bien, changement de milieu, … Mes chiens conservèrent leur laurier, mais le fond ne vint pas et leur nerfs demeurèrent trop excitables. Il y avait quelque part une incompatibilité ou un point faible insaisissable et durant dix ans je perdis mon temps dans ces efforts vains. J’eus alors l’idée de procéder dans le sens inverse, c’est à dire d’abandonner tout ce que je possédais sans exception, de partir de chiens excellents au travail, de n’y jamais mélanger de sang qui ne me donnât toute garantie sur les aptitudes et les qualités innées des sujets et de leurs ancêtres, et je sélectionnai dans ce processus, les sujets les plus beaux. Je vous affirme que le résultat fut rapide et durable, que la presque totalité des puppies sont bien doués naturellement que je suis tellement édifié sur ce point que pour rien au monde je ne voudrais recourir à un  reproducteur qui ne soit de pur sang de chien de travail, fût-il le plus idéal pour la forme. Ce qui veut dire que non seulement il faut conserver jalousement les qualités de fond, mais il faut bien se garder de mêler à son élevage des chiens portant eux même l’ivraie, qui gâte inévitablement le bon grain. Or, en nous occupant surtout de la forme, en mettant en valeur par des récompenses ronflantes des sujets qui ne donnent pas toutes les garanties de fonds, nous commettons une erreur et nous fourvoyons les jeunes éleveurs, qui sont toujours les plus ardents à consulter les listes de prix. »

Charles Huge – 1865/1948

« Qu’il se retire complètement des expositions anglaises, et comme exposant et comme juge des pointers, pour la raison que les amateurs du chien d’exposition se sont petit à petit écartés tellement du type des gagnants d’épreuves et du chien de travail, qu’il est devenu impossible de concilier les deux et qu’il veut protester par son abstention contre la façon de voir de ceux qui mènent ainsi l’élevage à la déroute. »

M.  Arkwright
« C’est pourquoi, Messieurs, je vous demande pas de champions déclarés tels en une seule séance, fût-ce même par trois juges et à une date fixe, parce que j’ai peur que votre champion manque ce qui lui est essentiel, un caractère en harmonie avec son corps. »
Charles Huge
« Les Familles les plus méritantes doivent être fixées, conservées et améliorées par l'élevage consanguin. Ce système, combattu et défendu à outrance, est le meilleur quand on n'oublie pas qu'il est à double tranchant. Le bon avec du bon donne du bon; le bon avec le mauvais ne donne rien; le mauvais avec du mauvais laisse du plus mauvais. Mais le chien de berger ne doit pas rester en ville où il dégénérerait en peu de générations; il faut lui laisser l'occasion de travailler, de continuer de pratiquer son métier dans les champs de berger. »
M. Van Hertsen